Les bienfaits insoupçonnés de la pleine conscience
Méditation. Marie-Ève Lécine, Française d’origine, a choisi le Québec il y maintenant 17 ans. Établie à Cap-Rouge depuis 10 ans, elle a travaillé dans une Chaire de recherche en santé psychologique au travail afin de faire en sorte qu’il y ait moins de souffrance dans les organisations. Ceci avant de devenir professeur de méditation pleine conscience et de finalement trouver une façon de marier ses deux passions.
«J’ai approfondi la question: comment faire pour qu’un gestionnaire soit plus conscient des besoins en matière de santé et de bien-être au travail de ses employés ? Ce qui m’a menée à m’intéresser à la présence thérapeutique, puis qui m’a menée à la pleine conscience, l’imagerie intérieure et la méditation», résume-t-elle pour expliquer son parcours.
Dix ans plus tard, elle a créé une entreprise qui rassemble ses intérêts et qui adresse à la fois la santé psychologique au travail et l’importance de la pleine conscience. «Je fais donc beaucoup de coaching pour des personnes qui ont des blocages intérieurs dans leur travail. Je travaille avec eux avec la pleine conscience et les images. Je forme également beaucoup de personnes et de professeurs à la méditation pleine conscience.»
Les bienfaits de la pleine conscience
Dans nos sociétés on est beaucoup dans notre tête et être dans sa tête ça a du bon pour la réflexion. Mais on vit trop souvent dans notre petit hamster mental que Marie-Ève Lécine appelle la conscience absente. «On n’est pas vraiment là, et il y a quelque chose qui s’empare de nous et nous fait souffrir. On stresse pour des choses qui n’existent pas. On se dit qu’on n’est pas bon, on se compare, on a un discours intérieur négatif. Ce sont tous des visages de la conscience absente. Rares sont les techniques qui peuvent nous permettre de nous réapproprier notre conscience. La méditation c’est le raccourci le plus rapide pour le faire», affirme-t-elle.
La professeur qualifie la médiation d’un entrainement pour l’esprit au même titre que le sport est un entrainement pour le corps. «Donc, en entraînant régulièrement, même modestement, tous les jours, tu te rééduques à redevenir capitaine de ton navire. Finalement, ces pensées-là qui avant étaient souffrantes, tu es capable de les ignorer, il y en a moins. Tu fais plus des choix qui correspondent à qui tu es vraiment. Par la bande, ça aide à enlever toutes ces traces de stress accumulées depuis des années. Plus ta pratique est régulière, plus ça faire en sorte que tu vas vivre moins de stress, plus d’émotions positives, moins d’affects négatifs comme l’irritabilité et l’impatience», ajoute-t-elle.
La méditation apporte donc des changements à court terme, mais également plus profonds. Si la pratique est plutôt simple, elle doit tout de même être faite de façon régulière pour être bénéfique. «On appelle ça arroser les racines. Pour faire en sorte que lors d’un grand moment de turbulence, on va ressentir notre solidité.»
La pleine conscience au quotidien
Quelle est la différence entre la méditation et la pleine conscience? «La pleine conscience c’est l’art de revenir dans le présent. J’aime beaucoup l’expression «présence attentive». La vigilance à l’instant présent qui fait que quand tu es en pleine conscience, tu es dans un espace non souffrant. Le présent il est tout simple: des sons, des gestes, des odeurs, des sensations, la respiration. La méditation quant à elle c’est l’entrainement pour revenir dans l’instant présent. Et il y en existe plein de types. J’affectionne beaucoup la méditation guidée de type imagerie intérieure. Dans celle-ci tu viens, par les images, rapatrier au premier plan de belles émotions comme la joie, la patience, l’amour. Et ton mental lui il ne fait pas la différence entre ce que tu vis à l’extérieur et ce que tu ressens à l’intérieur. La preuve c’est que parfois, on se fait des films dans nos têtes. On s’inquiète et on a réellement peur alors que rien n’est encore arrivé »
Comment faire pour profiter des bienfaits de la pleine conscience ? Marie-Ève Lécine conseille de commencer en apprenant à méditer avec un cours ou en suivant des méditations guidées. «Et il faut commencer petit, en n’étant pas en mode performance quand on médite. Sinon ça ne fait aucune différence avec le reste de la vie. La méditation pour moi c’est de la bienveillance envers soi. Donc il faut apprendre à se traiter soi-même avec bienveillance au sein de notre pratique de la médiation. On peut commencer avec trois minutes une à deux fois par jour. Ensuite cinq. L’idée est de ne pas s’en dégoûter et de s’entrainer dans le non-contrôle et la simplicité. Ce qui est bien différent du mode performance auquel on est habitués», termine-t-elle.
On peut suivre les cours de Marie-Ève Lécine en entreprise, au Monastère des Augustines ou en ligne en direct. Plus d’info sur Letitbemeditation.com
L’article Les bienfaits insoupçonnés de la pleine conscience est apparu en premier sur Quebec Hebdo.